PANG va frapper de nouveau…

Beaucoup d’entre vous connaissent sûrement le groupe de RAP cent pour cent Bio qui répond au doux patronyme de PANG… Avec beaucoup d’humour, ce groupe belge apporte régulièrement sa pierre à la transition citoyenne.

La bonne nouvelle de cette fin d’année est qu’ils viennent de tourner un nouveau clip tout récemment… C’était le 15 décembre 2016 très exactement, le clip n’est pas encore visible car il est en cours de montage. Il devrait sortir au mois de février et devrait s’intituler : « Fais le… ». J’avais envie de partager la nouvelle car la saison est propice aux cadeaux et savoir qu’un nouveau clip de PANG est en préparation, c’est vraiment un chouette cadeau.. 🙂

En attendant, pour ceux qui ne connaîtraient pas encore le groupe PANG, vous pouvez toujours jeter un œil sur leurs précédents clips…

Un blog pour les artistes et les militants

Petit zoom sur petit blog à grande portée… Les rencontres se font par hasard et apportent leur lot de bonnes surprises… Lors de notre récente participation à la journée de la transition à Saint Pierre de Frugie, nous avons rencontré Laura Sansot, une blogueuse qui se passionne pour l’art et le militantisme en Dordogne. Deux passions qui tissent forcément des ponts et son travail précis et minutieux est plein d’intérêt.

Elle arpente le département en fonction des événements militants et effectue un travail de restitution assez remarquable… Ses textes sont complets, fournis et très détaillés avec photos à l’appui au point que vous avez presque l’impression d’avoir participé à l’événement sans même vous être déplacé.

En fouillant un peu, vous y trouverez également de nombreux liens vers des sites plein d’attrait pour celui qui s’intéresse à la transition citoyenne ou à des mouvements connexes.

Enfin, son agenda hebdomadaire des manifestations militantes et des rendez vous artistiques est une parfaite source d’inspiration pour organiser vos prochaines sorties…

Bref, allez jeter un oeil sur http://artpericite.blogspot.fr

Vous pourriez commencer par exemple par l’article qui parle de la dernière journée de la transition organisée dans notre beau Périgord vert à Saint Pierre de Frugie après celles organisées par le Gco à Champs Romain et à Saint Front sur Nizonne :
http://artpericite.blogspot.fr/2016/10/troisieme-journee-de-transition-saint.html

art-peri-cite

Tout est dit dès la page d’accueil

Journée de la transition 2016 – St Pierre de Frugie

Vous avez tous noté dans votre agenda que la journée de la transition 2016 est prévue le samedi 24 septembre.

Comme en 2014 et 2015, le Gco participe à cette journée mais cette année, plutôt que d’organiser notre propre événement, nous prévoyons de soutenir une autre initiative de transition dans le Périgord vert.

La commune de Saint Pierre de Frugie organise une journée pour parler Transition et le programme proposé est intéressant alors autant que nous soyons tous ensemble pour échanger autour des thèmes qui nous sont chers… L’énergie et l’éducation feront en particulier l’objet de témoignages très intéressants avec la fameuse expérience de Rilhac-Lastour autour de l’éolien et celle de l’école Montessori de Saint Pierre de Frugie.

Témoignages, débats, balades, conférence gesticulée, animations pour les grands et les petits ainsi que restauration de qualité… la journée s’annonce vraiment très sympa.

Le Gco participera aux tables rondes prévues en matinée à partir de 09h30 dans l’église de Saint Pierre de Frugie et nous espérons que vous serez nombreux à venir discuter avec les différents intervenants.

Hop, réservez dès maintenant la date, prévenez les voisins, les amis, la famille, on se retrouve tous samedi à Saint Pierre de Frugie

Pour consulter le programme en détail, téléchargez le document de présentation concocté par Saint Pierre de Frugie

Vive la transition citoyenne…

journee-transition-2016 en Dordogne

Article proposé par Stephan

Nus et culottés : une autre idée du voyage

C’est l’histoire de 2 jeunes qui décident de partir en France vivre l’aventure avec un simple baluchon, jusque là, rien de réellement original. Mais voilà, le départ se fait en pleine nature et sans vêtements, ni argent.

Là ça se corse ! Au gré de leurs pérégrinations, ces 2 jeunes (« Nans et Mouts ») doivent commencer par trouver un tee shirt, des chaussures pour poursuivre leur route et alternent sur plusieurs centaines de kilomètres le stop, la marche à pied et l’hébergement chez l’habitant, à défaut dans des granges, hangars, trains désaffectés ou en grottes.

Pas de briquets, juste un couteau, les rencontres font le reste ; car des rencontres, c’est précisément ce qui motive et qui rythme leurs parcours; Des rencontres inattendus, des synchronicités incroyables, d’heureux concours de circonstances, des portes fermées, parfois, et souvent des cœurs grand ouverts.

La magie des paysages alliée à une démarche simple, un enthousiasme et un humour communicatif, de l’écoute et de la bienveillance : voilà le secret d’une expédition réussie !  et, en ayant confiance en l’autre (et en soi), les portes s’ouvrent et débouchent sur des partages riches, émouvants et inattendus. Tout cela redonne espoir dans l’humain, profondément.

Une série qui donne envie de partir sans un sous en poche pour le plaisir d’aller vers l’autre et de savourer la vie, tout simplement.

A découvrir absolument

Voici un lien vers leur première vidéo qui les amènent en Corse (Mais il y en a plein d’autres à découvrir…)

Article proposé par David et Hélène

PS :Grand Merci à Ulysse pour nous avoir fait découvrir ces 2 jeunes, on est totalement fans, enfants/adultes !

Nans et Mouts - Nus et culottés

Nans et Mouts

L’ébénisterie libre

Nous sommes une terre de boiseux et le bois ici se vit sous toutes les formes… nous l’utilisons pour nous chauffer bien sûr mais également pour construire, pour fabriquer, pour créer…

J’en connais qui le tournent, qui le scient, qui le rabotent, qui le tronçonnent, qui le fendent, qui le chanfreinent, qui le patinent, qui le corroyent, qui le chevillent, qui le défoncent, qui le dégauchissent, qui l’emboitent, qui le débardent, qui le gravent, qui le peignent et j’en connais même qui font des trucs en bois… 😉

Alors pour tous les amoureux du bois, voici un site qui propose de réunir les plaisirs du bois et du logiciel libre… J’adore cette idée qui permet de partager tout un savoir-faire dans un très bon esprit. Le site en question est :

http://www.lairdubois.fr

Vous y trouverez plein de tutos avec les plans de construction, une belle galerie de « trouvailles » mais aussi une originale « xylothèque » pour vous aider à retrouver une essence de bois ou encore une rubrique « Atelier » qui va vous faire rêver lorsque vous entreprendrez la remise en ordre de votre propre atelier.

La grande qualité du site est que chacun peut y contribuer à hauteur de ses envies et de ses capacités… Le résultat est là, on y trouve beaucoup de choses et très souvent des informations de grande qualité.

A lire également, une excellent article extrait du non moins excellent framablog :

http://framablog.org/2016/04/17/lair-du-bois-ebenisterie-libre/

L'air du bois

La NEF avance…

Aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, ce petit article est dédié à une banque mais pas n’importe laquelle… Le zoom est pour la NEF que tous les acteurs de la transition citoyenne connaissent bien.

La NEF n’est pas vraiment une banque d’ailleurs, c’est avant tout une coopérative financière qui s’appuie sur une éthique compatible avec celle de la transition citoyenne. Née dans la région Rhône-Alpes, elle finance depuis 1978 uniquement des projets ayant une utilité sociale, écologique ou culturelle.

Récemment, son président a résumé son action de la manière suivante :

« Les entreprises à qui nous accordons des crédits n’ont pas pour objectif de maximiser le rendement financier, mais de servir la société, sans porter atteinte, ou le moins possible, à l’environnement, et dans le respect des droits humains ».

Jusqu’à présent, la NEF ne proposait que des prêts aux associations et aux entreprises mais depuis le moins d’avril, plusieurs changements sont intervenus :

  • Les associations et les entreprises peuvent ouvrir un compte courant (Attention, il y a beaucoup de demandes en ce moment, c’est un peu encombré mais bon, on n’est pas pressé…)
  • Les particuliers peuvent ouvrir un livret NEF pour déposer leur épargne. En 2017, ils pourront également ouvrir un compte courant.

Ces nouveautés permettent dans une certaine mesure de sortir du système traditionnel des banques pour que notre argent soit un peu mieux utilisé… Chacun sait que nous avons beaucoup d’argent dans les mouvements de transition citoyenne, alors allez vite jeter un coup d’œil du côté de la NEF pour financer plein de beaux projets… 😉

Pour en savoir plus

Le site de la NEF
https://www.lanef.com/

Les valeurs de la NEF
https://www.lanef.com/la-nef/missions-et-valeurs/

La page wikipedia dédiée à la NEF
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Nef_%28entreprise%29

La NEF - Banque éthique

NuitDebout – Suite du mouvement

Comme prévu, la première nuitdebout de Nontron s’est tenue le vendredi 15 avril.

140 personnes se sont retrouvées pour discuter de l’avenir du monde et les débats ont été riches, denses et intenses.

Pour permettre au plus grand nombre de suivre le mouvement, toute l’information est disponible sur les outils créés par le mouvement Nuitdebout lui-même… Ainsi, vous pouvez consulter le compte-rendu de cette première AG sur la page Wiki de Nuitdebout Nontron…

Elle est disponible à cette adresse : https://wiki.nuitdebout.fr/wiki/Villes/Nontronet le lien direct vers le compte-rendu est : https://wiki.nuitdebout.fr/wiki/Villes/Nontron/AG_du_15_avril_2016

L’AG a décidé de programmer une nouvelle Nuitdebout le samedi 23 avril 2016 à partir de 17h00 sur la place de la mairie…Si vous n’avez pas pu venir à la première Nuitdebout, ne manquez pas la seconde… 😉

Nuitdebout à Nontron

Le mouvement Nuitdebout s’étend… Il est sorti de Paris, il rentre dans les grandes villes, dans les villes moyennes, en Europe… et il vient d’arriver en Dordogne… Périgueux, Bergerac… et maintenant Nontron…

Oui, vous avez bien lu… Nuitdebout arrive à Nontron… Nous l’avions évoqué discrètement dans la dernière newsletter et bien désormais, c’est officiel… Rendez vous Vendredi 15 avril à partir de 18h00 sur la place de la Mairie à Nontron.

Une AG est prévue à 20h00 où chacun pourra s’exprimer en tant que citoyen pour donner sa vision du monde de demain et proposer des solutions pour colorier le gris tout moche en couleurs éclatantes.

Après l’AG, une projection du film « Merci Patron » de François Ruffin est prévue.

Pensez à prendre de quoi grignoter, de quoi partager et de quoi se réchauffer car chacun sait que « En Avril, ne te découvre pas d’un fil… »

Vous trouverez plus d’info sur le facebook créé pour l’occasion : https://www.facebook.com/events/456717627861084/

Vous pouvez également consulter le site des nuitdebout à cette adresse : http://www.nuitdebout.fr

Relayez l’info autour de vous, vous pouvez imprimer des flyers téléchargeables sur le facebook si vous avez un peu de temps pour les distribuer

A vendredi… 🙂

nuit-debout

La ferme des Jariottes, une activité, une famille, un rêve en devenir…

Depuis la fin de l’année 2009, dans le hameau de Trépeix sur la commune de Busserolles, à quelques kilomètres de Piégut Pluviers, existe une petite ferme diversifiée, écologique et autonome où il n’y avait auparavant que prés, bois, pentes, et un joli ruisseau.

Nicolas, Audrey et leurs enfants y vivent à l’année et de nombreux bénévoles, stagiaires, amis s’y relaient pour participer à cette aventure bien particulière.

La ferme

Sur la hauteur, une partie suffisamment plane de 2 hectares accueille une activité de maraîchage avec ses infrastructures (serres, réserve d’eau, cabanes à outils, bâtiment), mais aussi une basse cour diversifiée et 3 cochons qui profitent des surplus ou des rebuts du jardin, des cabanes pour la jument et les ânes qui participent au travail de maraîchage, ainsi que des fruitiers qui porteront des fruits dans quelques années.

Les 13 hectares de parts et d’autres du ruisseau sont composés de bois, de prairies humides et de prairies naturelles ou y pâturent les chevaux et quelques moutons et chèvres pour aider à entretenir et préserver cet espace naturel.

Le bâtiment en construction depuis 2011 est composé d’une partie habitable, le logement pour la famille, et de la grange dédiée à l’activité agricole.

Réalisé avec une majorité de matériaux naturels et écologiques, il est alimenté en électricité par 12 panneaux photovoltaïques reliés à un pack de batteries. L’eau est pompée à 50 mètres de profondeur dans le granit par un forage. Les eaux de pluies sont récupérées dans un bassin de stockage et les eaux de lavage sont filtrées par une phyto-épuration.

Même si les activités ne manquent pas tout au long de l’année, réalisation des foins en petites bottes, préparation de bois de chauffage, finition du bâtiment et des aménagements, alimentation quotidienne des animaux et gestion des parcs, le maraîchage occupe une place centrale et primordiale sur la ferme.

La gamme des légumes et des variétés est très diversifiée, une trentaine de légumes différents et de nombreuses variétés anciennes pour varier les couleurs et les saveurs. Une partie du jardin est dédiée à la culture de plantes aromatiques et de petits fruits.

Ceci pour le plus grand bonheur des clients du marché de Piégut-Pluviers et ceux des paniers hebdomadaires de La sauce paysanne, association créé avec d’autres producteurs locaux…

L’axe pédagogique du projet est essentiel, faire partager au plus grand nombre un ensemble de pratiques et de savoir-faire respectueux tant de l’humain que de la nature. La ferme a obtenu l’homologation « ferme pédagogique de la Dordogne » et peut accueillir des scolaires ou des groupes sur différents thèmes liés à la ferme. La ferme est aussi marquée « Accueil du Parc » par le Parc Naturel Régional Périgord limousin.

En effet, du fait de la présence du ruisseau et de zones humides, un partenariat est en place avec le PNR  quant à la gestion de ces milieux particuliers et sensibles.

Nicolas et Audrey sont très attachés et soucieux de la gestion écologique de l’environnement de la ferme (mare, haies, bois) et de la richesse de sa biodiversité, qu’ils vont continuer à favoriser en agissant sur l’accueil de différentes espèces animales et végétales (création de mares, tonte tardive…)

Ses habitants, permanents ou pour quelques jours…

Nicolas, après avoir obtenu un BTS en aménagement paysagé a découvert l’animation nature dans une association en Poitou-Charente. Il a alors acquis de précieuses connaissances naturalistes et découvert le plaisir de transmettre.

Suite à diverses expériences dans le milieu alternatifs, de rencontres avec plusieurs lieux collectifs, il s’est petit à petit intéressé à la paysannerie et en particulier à la traction animale. Il s’est ensuite formé en Ariège aux techniques de traction animale en maraîchage. Après avoir cherché quelques temps un terrain approprié à cette activité agricole, il a trouvé son bonheur au fin fond du Périgord vert. Grâce à un groupe d’amis, il a pu monter son activité agricole sur ces terres et, avec sa compagne Audrey, commencer à construire la ferme pédagogique des Jariottes.

Audrey, enfant, rêvais d’être « fermière ». Après des études en Gestion et Protection de la Nature, elle est allée sur le terrain observer la faune sauvage au plus près, en France et à l’étranger. Puis, elle s’est formée à l’animation nature et après avoir travaillé dans quelques structures dédiées à l’éducation à l’environnement, elle propose maintenant aux professeurs des écoles d’intervenir dans leur classe sur des thématiques liées à la nature. Elle les accueille aussi à la ferme pour parler du cycle du végétal, de l’alimentation, et faire découvrir le métier de maraîcher aux enfants.

La famille s’est agrandie et il leur a fallu à tous les deux une belle énergie pour faire des Jariottes la merveilleuse ferme écologique et pédagogique qu’elle est devenue…

Mais la particularité des Jariottes se situe également dans la participation passée et présente de nombreuses personnes. Des bénévoles qui aident à préparer le marché ou les paniers, des « apprentis » maraîchers et woofers qui s’installent quelques semaines, une « sheep team » qui s’occupe du troupeau de moutons et de chèvres, des chantiers participatifs organisés par La Sauce Paysanne, les amis ou la famille qui donnent un coup de main, etc…

Le plaisir de participer à l’aventure, la solidarité du réseau alternatif, entre paysans mais aussi, la volonté que vivent ce type de petites structures à taille humaine, respectueuse du vivant et la gratitude pour ceux qui contribuent à notre mieux-vivre.

Du coup, passer du temps aux Jariottes, c’est rencontrer du monde, apprendre tout un tas de choses, partager, un véritable lieu de convivialité et de vivre ensemble !!

Les « trois écologies » par Félix Guattari

Depuis la création du collectif de transition citoyenne « Le GCO » en septembre 2014 de nombreux groupes se sont créés : Groupe économie, éducation, énergies, santé et bien-être. Ces différents ateliers réunissent différents habitants du Périgord Vert afin de définir ensemble leurs avenirs et les solutions qu’ils souhaitent mettre en place. Ils se rencontrent régulièrement pour co-construire des alternatives et proposer des outils permettant de réfléchir collectivement et de mettre en pratique de nouvelles formes d’économie, d’éducation, de santé, …

Je souhaite ainsi partager avec vous un livre de Félix Guattari « Les trois écologies » car je trouve que sa lecture peut nous éclairer et nous soutenir sur ce que nous sommes entrain de vivre et de construire au sein du « GCO », c’est à dire une réappropriation de notre environnement et du « vivre ensemble »au niveau local.

Le progrès par Titom

Illustration de Titom, mise à disposition selon la licence « Creative Commons by-nc-nd 2.0 be

Félix Guattari, un des fidèles compagnons de Jean Oury à la Borde a écrit un livre intitulé « Les trois écologies ». Dans cet ouvrage, il nous fait part de son indignation face à la perte de rapport à la subjectivité chez l’individu. En effet, selon lui l’individu est entouré d’un environnement hostile à toute subjectivité : les rapports économiques dominants, les masses médiatiques, la publicité, les sondages manipulent l’individu et la société vers l’uniformisation des comportements, par exemple par le conformisme des modes dont l’aboutissant est la production d’une subjectivité collective dominante. Selon lui, cet environnement technico-scientiste et médiatique diffusant une subjectivité capitaliste collective contamine la subjectivité inconsciente de l’individu, détériore sa dimension psychique et sociale par le chômage, la marginalité oppressive, la solitude, la névrose, le suicide, etc.

Félix Guattari dit qu’il faut faire émerger une nouvelle subjectivité en créant de nouveaux espaces alternatifs et créatifs, « il s’agit, à chaque fois, de se pencher sur ce que pourraient être des dispositifs de production de subjectivité allant dans le sens d’une re-singularisation individuelle et/ou collective, plutôt que dans celui d’un usinage mass-médiatique synonyme de détresse et de désespoir». Selon cet auteur, pour comprendre et répondre à ce problème de subjectivité humaine, il faut prendre en compte l’articulation entre trois registres écologiques : l’environnement, les rapports sociaux et la subjectivité humaine. Il nomme cette articulation l’écosophie. En premier lieu, l’écologie sociale doit modifier et réinventer les façons d’être en groupe par la création de nouvelles pratiques d’expérimentations aux niveaux microsociaux. Pour atteindre cet objectif l’auteur explique dans ce livre que l’homme devra faire preuve de créativité pour trouver le palliatif aux valeurs de la normalisation subjective mondiale. En effet, l’écologie sociale actuelle est laissée exclusivement aux multinationales qui ont soutenu la prolifération du travail des enfants, la disparition des espèces et des gestes de solidarité humaine dans le but d’anéantir les luttes d’émancipation des nouveaux prolétaires (chômeurs, exclus, immigrés, etc.).

Ensuite, l’écologie mentale doit concentrer son action « à réinventer le rapport du sujet au corps, au fantasme, au temps qui passe, aux mystères de la vie et de la mort ». Il est primordial que cette transformation se fasse par une production singulière d’existence au sein de la vie quotidienne individuelle, domestique, conjugale, etc. Ainsi selon l’auteur il faut permettre une « re-singularisation » de l’individu pour favoriser l’émergence de nouvelles subjectivités individuelles et collectives, éléments indispensables à la création de nouvelles cultures et à d’autres formes de citoyenneté. Enfin Félix Guattari explique qu’«  on devra considérer les symptômes et les incidents hors normes comme des indices d’un travail potentiel de subjectivations ». Au niveau de l’écologie environnementale, l’environnement peut être le précurseur d’une écologie généralisée ayant pour objectif « de décentrer radicalement les luttes sociales et la façon d’assumer sa propre psyché ». En effet, pour Guattari la reconstruction des rapports sociaux et de la « psyché » ne pourra se réaliser sans une réinvention de l’environnement et sans une transformation des rapports de l’individu avec celui-ci. Par exemple cette mutation peut se réaliser par une « re-singularisation » des écoles, des mairies, des institutions, de l’économie, etc. Enfin, ces trois écologies doivent évoluer plus ou moins en même temps pour que cette « écosophie » révolutionne la subjectivité dominante. La condition essentielle à ce changement est la « re-singularisation ». Celle-ci est décisive pour que les individus soient à la fois plus solidaires et de plus en plus différents, et là se réalisera l’autonomie créatrice vitale à la production de subjectivité humaine.

Ainsi, les ateliers du « GCO » permettent de rassembler différents acteurs autour de thématiques et d’échanger sur nos différentes représentations dans le but d’aboutir à une intercompréhension des diversités de visions et de sens qui ensemble feront sens. Comme l’explique Arthur Gélinas : « la diversité des visions et des représentations sont des projecteurs qui montrent les multiformes d’un objet pouvant aboutir à une vision collégiale de celui-ci et ainsi créer des actions et des organisations jamais envisagées ». En effet, la création du « crieur collectif », du réseau du système d ‘échanges local ainsi que le chantier d’école alternative pour 2017 sont des très bons exemples d’une re-singularisation de notre environnement local. Donc continuons notre chemin en semant nos petites graines qui ensemble créeront, je l’espère, une belle forêt résiliente et pleine de diversité….

De la part de Jérôme

« Les trois écologies » Félix Guattari Collection l’espace critique Edition Galilée 1989